Masahiro T. Kazama
Vampire level A ▬
▬ Messages : 41 ▬ Date d'inscription : 17/03/2012 ▬ Age : 30 | Sujet: Comment ne pas se lasser ? { Yûki Kurosu } Dim 20 Mai - 2:26 | |
| Encore une fois, le soleil se levait, semant la lune toujours à sa poursuite. Comment faisait-il donc pour ne pas se lasser ? Depuis la nuit des temps, il était là, immobile dans la voûte céleste à contempler les autres, sans rien faire, comme une statue. Cette lutte contre le temps, elle durait une éternité mais le soleil continuait de remplir sa fonction. Le secret de sa volonté était sans doute convoité par la plupart des sangs purs, moi compris. C'était d'ailleurs pour essayer de percer ce mystère que j'étais resté enfermé dans ma chambre durant tout un mois, sans jamais la quitter, tentant d'imiter le soleil qui continuait de luire fièrement. Cependant, j'arrivais à mes limites, mon corps me suppliait de bouger, ma raison se craquelait, mon esprit se flétrissait, …
Ainsi, malgré la lumière éblouissante du jour, je quittais ma résidence. Les os de mes jambes firent d'étranges bruits durant les dix premières minutes. Ne pas user de son corps était-il si mauvais ? En ce cas, comment faisait le soleil ? Mais arrêtons un peu cette obsession de l'astre, l'expérience à laquelle je m'étais adonnée était de toute évidence un échec. Concentrons nous plutôt sur mes autres projets. Alors, il y a l'académie, mais ce plan commençait à stagner. Malgré le fait que je possède un pion dans la Night Class, rien ne bougeait. Kuran ne faisant rien, rien n'évoluait. Retour sur la lassitude.
N'ayant rien à faire, je marchais sans but précis, comme si le fait que mon corps avançait allait faire avancer les choses, comme si marcher signifiait aller à l'encontre du temps. Mais en réalité, c'était simplement pour le passer, le temps. Ne pouvant plus supporter de rester cloitré dans ma chambre, je n'avais d'autres choix que d'être dehors, sous ce soleil aveuglant. La lumière et l'ennuie, déjà deux inconvénients à porter sur les épaules. Mais comme tout le monde le sait, jamais deux sans trois.
Ne faisant pas attention où mes jambes me menaient, complètement dans mes pensées, j'arrivais dans la rue des marchés. Magasins de vêtements, bar, restaurant, … C'était l'une des rues les plus animées de la ville. Ce qui signifie que pas mal d'humains circulaient là, alors que je n'avais pas bu de sang depuis un mois, mais je pouvais me contrôler. Le soucie était plutôt que, parmi ces humains, il y avait pas mal de vampires. Sitôt que l'un d'entre eux me vit, qu'il se sentit obligé de venir me saluer respectueusement pour faire bonne impression. Et une fois le premier venu, la machine fut lancée et les autres suivirent.
En une minute, me voilà encerclé par une dizaine de vampires tous plus courtois les uns que les autres. Ils me saluèrent d'abord, avant de prendre de mes nouvelles, pour me donner l'impression d'être important à leurs yeux, que ma santé les préoccupe, mais je voyais bien dans leurs esprits qu'il n'y avait pas une once de sincérité dans leur parole. Ces vampires ne faisaient pas parti du sénat, je n'avais donc pas à porter un masque avec eux. Mon visage ne changea donc pas d'expression, celui d'un vampire agacé par la lumière, ennuyé par le temps, et atrocement seul parmi ces hypocrites. Les réponses ne se faisaient que par de brefs hochements de la tête tandis que mon regard cherchait discrètement une brèche au sein de ce cercle afin de pouvoir quitter cette situation des plus désagréables. Maintenant je me souvenais pour quelle raison je ne souhaitais plus sortir…
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