Elyzée Silvario
▬ Messages : 37 ▬ Date d'inscription : 08/05/2012 ▬ Age : 30 ▬ Localisation : Sache que je ne suis jamais seule... | Sujet: Une rencontre un peu forcée... (Yuki) Dim 13 Mai - 4:36 | |
| e n'étais toujours pas dans le bon fuseau horaire. J'en avais marre de chercher le sommeil alors que j'étais pleine de vie. Ça fait prêt de 15h que je dors, maintenant, je suis en pleine forme ! Je n'en peux plus ! Je veux me lever... Je sortis de mon lit sans bruit, j'ouvris mes volets en contemplant la belle journée qui avait déjà bien débuté. En effet, il est 15h32. Je m'étirais de tout mon long sur le bord du lit tout en baillant bruyamment. Je regardais ma chambre : un lit baldaquin avec des pans de tissus qui tombaient sur les coins, des armoires plus grandes et plus chère les unes que les autres, une table et des chaises, un canapé en velours et une salle de bain magnifique. C'est vrai que j'ai pour habitude de vivre dans ce genre d’atmosphère, mais ici, je la trouvais lourde et pesante. Rien de très rassurant à vrai dire. Chez moi, c'est peut-être plus moderne, mais cette pression et cette solitude n'existait pas. Mes frères et sœurs m'auraient réveillée depuis un bail à cause de leurs disputes ou leurs jeux. Ici, c'était trop calme. Ça sentait mauvais l'ennuie et l'emprisonnement. Je ne regrettais pas encore d'être venue, mais je pense que ça ne saura tarder. Je me levais de mon lit, le cœur lourd, et j'allais vers la salle de bain. Je me brossais les cheveux, me battant contre les mèches rebelles (qui gagnaient toujours) et les nœuds (qui eux ne résistaient pas). Je les laissais tomber sur mes épaules, cascadant dans mon dos en de magnifiques boucles. Je m’habillais de cet uniforme qui ne me plaisait vraiment guère. Je me regardais dans la glace, voyant ma folie s’éteindre de jour en jour, une larme coula sur ma joue. Je ne pouvais pas me laisser dépérir ainsi. Je devais faire quelque chose, au moins voir le soleil de mes propres yeux et non pas par une fenêtre. Le teint pâle qui avait remplacé la noisette de ma peau me faisait frissonner. Je ressemblais plus à un fantôme qu’à un vampire. Même mes yeux bleus, pétillant en France, étaient ternes ici. C’est alors, avec détermination, que j’enfreignais la première fois les règles de l’académie. Je mis des chaussures à talons et d’un ton décidé, je partis en direction de la cours.
Mes pas étaient bruyants, j’avais l’impression qu’un vampire allait sortir et le réprimander. Pourquoi avais-je peur ? De quoi avais-je peur ? Je les enverrais juste bouler sans écouter leur réprimande. Peut-être n’avais pas envie de me faire des ennemis tout de suite ? Ou bien, est-ce la présence d’un sang pur qui m’angoisse..? Je n’en sais rien. A se moment, je vis que je courais presque pour atteindre plus vite la sortie. Je ne fis qu’accélérer pour me sortir de cette prison. Une fois la porte passée, le contact des rayons sur ma peau translucide, je souris. Cette chaleur qui m’avait tellement manqué me faisait du bien. Ainsi, je restais sur le pas de la porte, profitant du moindre rayon qui caressait ma peau. C’est alors qu’une odeur chatouilla mon nez… L’odeur humaine… Sans que je ne puisse dire quoi que se soit, mes crocs me démangeaient déjà. Depuis mon arrivée, je n’avais pas mangé, cela était vrai. Je devais en profiter, tout les aristos’ sont entrain de dormir. Le sourire aux lèvres, je partis en direction de l’odeur qui m’alléchait. Malheureusement, j’étais cloitrée dans un bâtiment dont les humains n’avaient pas accès. Que cela ne tienne, je fis des pieds et des mains pour y aller tout de même. Une fois la barrière passée, je me trouvais dans la cours de l’académie, celle où les humains pouvaient aussi circuler. Malheureusement c’était pendant les cours de l’après-midi. Rageuse, je fis le tour du bâtiment. Quand j’avais enfin vu la porte, les élèves sortirent de cours. Magnifique… Parfait même ! Quel timing !
Avant même que j’eus le temps de faire un pas, un jeune homme vint vers moi, me demandant ce que je faisais ici. Je sentais dans ses yeux une admiration peu cachée. Je lui dis que j’étais perdue… qu’il devait me montrer où est la porte pour le pavillon de la lune. Il me sourit et m’amena devant celle-ci sans souci. C’était un endroit seul, personne n’y était mis à part nous deux. Je le transperçais du regard, il en fut gêné et il rougit… Cet afflux de sang dans ses joues m’attirait. Je vins vers lui, je lui caressais la joue en lui disant des mots doux. Il n’en croyait pas ses oreilles, il en était heureux, terriblement heureux… C’est alors que je lui montre mes crocs. Sa joie était devenue de la peur… Il les touchait en disant que j’étais une vampire… Je retirais ses doigts de ma bouche, c’est alors qu’il vit mes yeux de sang, prit de panique il tenta de crier, mais il fut étouffé par ma main. Je l’emmenais dans un bosquet où je pris mon repas. Ce beau jeune homme était tout à fait à mon gout. Je lui disais qu’il n’avait pas à avoir peur car je ne le tuerai pas… Paniqué mais vaincu, il se laissa faire. Je lui léchais le cours avidement avant de le mordre… au coude ! Bah, le cou c’est voyant non ? Je l’avais mordu avec précaution, tentant de faire de très petites marques. Je sentais son corps s’affaiblir, alors je sortis les crocs de sa chair désirable, repue. Il ne bougeait toujours pas, de peur sans doute… Il me regardait comme si j’étais un monstre…
- Je ne suis pas un monstre, Kaito, je suis ton alliée…
Il n’eut pas le temps de répondre que je l’embrassais. Il tomba dans les pommes… je venais d’effacer toute sa mémoire me concernant. Je le pris dans mes bras et le posa sur un banc. C’est alors qu’il se réveilla d’un coup. Moi, j’avais eu le temps de me laver un peu, et puis j’avais fait ça comme une pro. Il me regardait puis il me sourit avant de partir pour ses cours. Il ne se souvenait de rien du tout. Peut-être qu’il verra se soir qu’il a de drôles de blessures au coude, il dira que c’était sans doute un moustique… Rien de plus. Je le regardais partir, rassurée qu’il allait bien. Cependant l’odeur du sang pouvait attirer des gens… Aurais-je de la visite..? Peu m’importe. Je me baladais dans l’académie, les idées au clair et la faim repue…
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