Vampire Knight
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Sous la lueur de la lune [Pv Haku]

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AuteurMessage
Yuzu Katô
Humaine || Day Class ▬
Yuzu Katô

▬ Messages : 29
▬ Date d'inscription : 18/03/2012

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MessageSujet: Sous la lueur de la lune [Pv Haku] Sous la lueur de la lune [Pv Haku] EmptyMer 28 Mar - 13:36

Des arbres à perte de vue, un sentier où se dressent plusieurs branches d’arbre. Je me baisse, les ramassent, et me relève aussitôt. Un grand sourire aux lèvres, je gambade dans cette forêt qui ne me fait pas peur malgré la noirceur. Je lève la tête vers le ciel et jette un coup d’œil à la lune qui m’illumine et me réchauffe le cœur en même temps. Elle me réconforte, et j’ai l’impression qu’elle est là pour veiller sur nous, les humains. Tant qu’elle est là, je ne risque rien, je me dis. Elle ne disparaitra jamais et saura toujours éclairer les nuits pour rassurer les petits comme les plus grands. Elle ne nous laissera point tomber, elle, alliée du soleil. Voilà ce que je me dis avec mon petit cerveau d’enfant.

Pas à pas, les feuilles mortes sur le sol se brisent au contact de mes pieds, produisant un bruit inquiétant. Pendant un instant, je regarde partout autour de moi de peur qu’un monstre surgisse de nulle part, mais non. Je continue ma chasse au trésor le cœur léger et je me mets à chantonner joyeusement. J’aime quand nous sortons à l’extérieur pour allumer un feu et déguster de savoureuses guimauves. J’adore ça, me retrouver avec ma famille autour des flammes qui nous réchauffent. Alors pour ne pas qu’elles s’éteignent, je suis allée chercher du bois. Lorsque je reviendrai, on me félicitera, parce que je suis forte pour transporter tout ça à mon âge. C’est vrai, papa me l’a dit.

Je crois que j’ai suffisamment trouvé de branches pour retourner auprès d’eux. Je fais demi-tour et trébuche sur une racine, ce qui occasionne ma chute. Ma récolte tombe en même temps que moi, mais ce n’est pas grave, je la ramasse en une fraction de seconde. Il faut vite que je regagne notre terrain avant que le feu ne s’éteigne. J’accélère le pas, je suis pressée de montrer ce que j’ai trouvé à grand frère. Je prends un petit raccourci, je passe sous à travers des arbres et sous des branches. Je me frotte à quelque chose et une blessure se forme sur mon bras, mais ce n’est pas grave, je ne pleurai pas. Je suis forte. Je sais maintenant que j’y suis presque.

Soudainement, des cris parviennent à mes oreilles. Des cris de douleur, rien de plus évident. Je suis paralysée par la peur, et une trentaine de secondes s’écoulent avant que je ne lance mes trouvailles à terre. Je cours tellement vite que ma respiration devient saccadée, et là, je les vois. Deux silhouettes inertes étendues sur l’herbe fraîche. Mais tout ce rouge est-il normal ? Certainement pas. Je sais ce que signifie cette couleur, toutefois je refuse de me l’admettre. C’est de la peinture. Oui, c’est juste de la peinture. Non… J’aperçois quelqu'un d’autre, debout, à quelques mètres de moi. C’est mon père, et cette substance qui me terrorise coule de sa bouche. Ça y est, il m’a vu. Il bondit dans ma direction tel un animal et je me dis que la lune ne me protégera pas ce soir. À moins que ses chasseurs soient des envoyés de celle-ci…


La fenêtre donnant sur la forêt fait revenir ce souvenir en moi. Comme si je le revivais. Je sais que je devrais être concentrée sur ce que dit le professeur, mais je suis du genre à vite me désintéresser de ce qu’il dit. Alors mon regard balaie le local, et quand je trouve une fenêtre, je ne peux m’empêcher de regarder dehors. Je l’ai vu plus d’une fois cette forêt, je m’y aventure même parfois la nuit. Mais aujourd’hui, elle m’a faite replonger dans cette parcelle de mon histoire. Celle que je voudrais tant oublier, pour ne pas avoir à m’avouer que les élèves de la Night Class me font peur. Ce sont des vampires, je le sais. Mon père en était un, et voilà ce qui est arrivé. Je ne voudrais pas qu’une chose pareille se reproduise. Pas tant que je suis en vie.

La cloche qui annonce la fin du cours me fait soupirer de soulagement. Je suis écrasée sur le dossier de ma chaise, une jambe par-dessus l’autre et la tête penchant légèrement vers la droite. La preuve que ma journée m’a crevé. Au moins, maintenant c’est la fin de ce jour d’école. Malheureusement, il y en aura aussi un demain, après-demain et ainsi de suite. Je quitterai bien l’école, mais je suis réaliste : je n’irais pas loin dans la vie si je faisais ça. Et puis, Ryu me tuerait à coup sûr, lui qui est si studieux. Il a déjà essayé une tonne de fois de me transmettre sa passion à apprendre, mais il n’a jamais réussit. Réfléchir me donne trop mal à la tête, et je déteste toutes les matières sans exception. Tout ce que j’aime de cette académie, c’est le fait qu’elle y recueille mes amis. Rien de plus. Si je suis ici, c’est à cause de mon meilleur ami qui a déménagé. Je ne l’aurais jamais laissé se débarrasser de moi comme ça, oh que non. Ouais, je suis un vrai petit pot de colle.

Après avoir mangé dehors et m’être demandée si ça me tentait réellement de faire mes devoirs, l’heure du couvre-feu sonne. Tous les étudiants de la Day Class rentrent dans le pavillon du soleil, même les plus rebelles qui se font crier après par la chargée de discipline. Je les imite et je vais dans ma chambre en compagnie de ma colocataire. Ma coloc, je l’aime bien, mais elle fait souvent des cauchemars la nuit et ça m’énerve. Elle crie, ce qui représente l’une des raisons pourquoi je vais me réfugier dans la forêt quand le soleil est couché. Mais aussi, une activité que j’apprécie particulièrement est d’observer les étoiles. Le silence m’offre un réconfort par rapport à tout le brouhaha que je dois endurer durant la journée, et je peux enfin relaxer. J’attends que la jeune fille soit couchée pour saisir mon katana dans son fourreau, le balancer sur mon épaule et sortir discrètement de mon pavillon.

À petits pas, je me dirige vers les arbres sur lesquels j’aime bien m’adosser et que je grimpe quand le cœur m’en dit. Je passe à côté de la fontaine ainsi que près du pavillon de la lune avant d’aboutir dans la forêt. Je marche un peu pour m’éloigner de l’académie, avant de m’asseoir près d’un chêne et de souffler. Ma respiration prend la forme d’un nuage, il fait frais, mais j’ai mis une petite veste. Mes yeux se posent sur la lune qui me parait bienveillante, mais qui m’a trahit, cette nuit-là. J’espère qu’elle saura se rattraper dorénavant. Tout à coup, je sens quelqu’un approcher. De peur que ne se pointe la chargée de discipline ou un vampire, j’escalade le chêne et m’assoit sur une branche moyennement haute. Je me fais toute petite, attendant que la personne passe son chemin.

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Haku Takano
Vampire level B || Night Class ▬
Haku Takano

▬ Messages : 5
▬ Date d'inscription : 23/03/2012

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MessageSujet: Re: Sous la lueur de la lune [Pv Haku] Sous la lueur de la lune [Pv Haku] EmptySam 31 Mar - 4:48

Vide est un mot vide... Quand on le dit, on ne pense à rien. Le vide ce n'est rien après tout. Le mot vide est aussi difficile à voir qu'une nouvelle couleur. Il est du moins très simple à dire et à écrire. Un si petit mot pour un grand espace. Je me demande si les levels E sont vraiment des êtres vide d'émotions. Ils enlèvent la vie comme si tout ça n'était qu'un simple jeu. Il faut dire qu'il est vrai que parfois, la vie est comme une partie d'échec, mais qui est impossible à gagner pour tous. La mort finit toujours part te retirer de force et elle fait ça tous les jours. Enlever la vie c'est si simple après tout... Je l'ai déjà fait après tout. Mon père et ma mère y sont passé. Moi qui a toujours été qu'un point. J'ai aussi été la mort de deux personnes.
Mon regard se pose sur mon miroir. Je suis au pavillon couché sur mon lit et mon miroir est retourné comme tous les autres jours que je vais passer dans cet chambre. C'est mieux comme ça. Quand mon père est mort, ils me regardaient tous. Tous ces miroirs me fixaient et ils m'ont tous montrer qui j'étais vraiment à partir de ce moment. Il faut dire que je n'étais pas mieux que mes parents. Il y avait tellement de miroir dans cette maison. Je pouvais toujours les voir mourir partout où j'allais. Quand je regardais dans un de ces miroirs, il y avait mon père derrière moi qui avançait tout doucement et donnait des coups pour briser ce mur qui s'est fait quand je l'ai tué... Ma mère elle, elle pleurait et criait mon nom dans toute la maison. Le problème c'est que je suis le seul à les voir et entendre.
Je suis resté du moins dans cette maison après la mort de mes parents. Je voulais faire sortir ma mère de ces miroirs pour essayer de la sauver à mon tour. Quand on m'a forcé à sortir de ma maison, j'ai tout fait pour y retourner. J'étais près à tuer toutes personnes qui voulaient me faire sortir de chez moi. J'étais devenu fou. J'étais sauvage et méchant. Je frappais partout et je faisais tout pour être remit dehors. On m'a protégé de moi-même pendant longtemps. Je me suis fait tellement d'idée à partir de ce moment que je me suis rendu compte que la moitié des choses qu'on m'avaient fait croire était fausses. J'ai été un monstre tout mon enfance et ça m'a mené à rien en fin de compte... Seulement à des peurs et du désespoir.
Je me lève tout doucement de sur mon lit en regardant toujours mon miroir retourné. Je le tourne vers moi en le prenant dans mes mains. Je me regarde un instant avant de fermer les yeux en soupirant. Je les ouvrent rapidement et je vois mon père. Je lâche le miroir et le laisse se briser sur le sol. Je n'avais pas eu peur. Je suis presque habitué à ce genre d'image. J'en ai tellement trop vue étant jeune qu'aujourd'hui c'est presque normal pour moi. Je me demande pourquoi j'en ai tout de même fait une habitude. J'en connais qui resterait enfermé dans une pièce sans miroir toute leur vie après avoir vu un truc pareil dans ces objets qui sont pourtant vide.
Je regarde le miroir sur le sol et il remonte tout doucement sans que j'y touche. Avoir ce pouvoir est vraiment utile parfois. Les éclats remonte aussi et je fais déposer le tout sur mon bureau. Je sors ensuite de ma chambre en passant une main dans mes cheveux. Je regarde dehors d'une fenêtre et je soupire un peu en voyant que tous les élèves de ma classe partaient tout doucement et moi je n'étais même pas habillé pour aller en cour. Mon envie d'y aller était très base aussi. Je n'ai pas envie ce soir de sortir dehors pour l'instant. Je regarde les portes de chambre et je me dirige tout doucement vers une porte au hasard.
La porte s'ouvre tout doucement et j'entre. La porte se referme par la suite derrière moi. J'avais bien envie de fouiller aujourd'hui, mais pour seulement trouver une seule chose. Je m'assois sur un des lits et je glisse ma main sous l'oreiller. Il y avait un petit livre. Un journal intime peut-être ? Je l'ouvre et je regarde quelques pages en souriant un peu. C'était à une fille de ma classe je pense bien. Ça ne parle pas d'amour secret c'est déjà ça. Je dépose le livre à ça place en baillant avant de regarder vers le miroir de la pièce. Je me lève rapidement et je sors de la chambre. Je n'ai pas envie de rester là plus longtemps que ça.
Je vais plutôt à ma chambre pour mettre d'autre vêtement. Je ne trouve rien à me mettre sauf un chandail rouge vin et un pantalon beige. Je me change et je met aussi une paire de soulier avant d'aller dehors. Habillé comme ça, je n'avais pas l'air de venir d'ici. Surtout que je n'avais pas pris le temps de placer mes cheveux avant de partir, mais bon... Qui est dehors sauf moi ? Je regarde la fontaine de loin et je m'approche tout doucement en souriant un peu. C'est dans ce genre de moment que je suis bien avec moi-même. Je fais ensuite bouger l'eau de mon regard. Je fais soulever une bulle de cette eau et je la laisse ensuite tomber sur le sol. Je n'avais vraiment rien à faire. J'ai des cours qui m'attendent, mais ce n'est pas amusant de toujours être enfermer avec quelqu'un qui passe son temps à parler de les mêmes choses.
Je regarde vers la forêt et je me dirige vers elle. Je n'avait pas envie de rester proche de la fontaine. Je suis facile à voir dans un endroit pareil. Je regarde les arbres un part un en marchant de plus en plus vite. J'arrête un peu en sentant qu'il y avait quelqu'un proche de moi d'un coup. Mon regard se lève tout simplement et je vois une femme. Ce n'était pas la chargée de discipline au moins. Je soupire un peu avant de reculer légèrement pour me faire une petite idée de cette personne. C'était Yuzu et comme toujours elle n'était pas encore docile à première vue. Elle n'est même pas dans sa chambre et vu son regard, je pense qu'elle s'attendait tout comme moi à voir les chargés de diciplines. Le problème n'est plus là quand même. C'est surtout qu'elle est humaine et que je déteste la voir dehors toute seule.
J'arrête de la fixer et je pense un peu à si je la laisse faire ou si je lui parle pour lui dire que ce n'est pas un endroit pour elle. Il est vrai que ce n'est pas mon travail de faire ça, mais bon. J'aimerais mieux qu'elle ne se retrouve pas dans une situation pas très amusante avec Yûki et Zero. Je la regarde à nouveau en restant debout avant de lui adresser la parole.
-Tu devrais retourner à ton pavillon Yuzu... Ce n'est pas mon travail je sais, mais... Un jour tu vas tomber sur autre que moi.
Heureusement qu'on est seul, car nous voir ensemble ça donnerait de fausses idées sur nous. Ça fait au moins trois jours que je manque et que je la retrouve dans la forêt. Je m'asseois tout doucement sur le sol en la regardant avant de fermer les yeux. Je ne peux pas la changer quand même et je peux dire que je ne suis pas mieux qu'elle. Sauf, que moi... Je ne suis pas en danger de mort.
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Yuzu Katô
Humaine || Day Class ▬
Yuzu Katô

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▬ Date d'inscription : 18/03/2012

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MessageSujet: Re: Sous la lueur de la lune [Pv Haku] Sous la lueur de la lune [Pv Haku] EmptyMer 4 Avr - 12:08

Je ferme les yeux et arrête même de respirer pendant un moment. Pourtant, je me dois bien se souffler un peu, mais je le fais le plus silencieusement possible. S’il s’agit d’un chargé de discipline, je vais me faire gronder et on me surveillera plus. Mes escapades nocturnes ne seront peut-être plus possibles, et ça, il en est hors de question. Je ne veux pas passer mes soirées à regarder le plafond de ma chambre et à écouter les plaintes de ma colocataire. J’aurais une sale tronche tous les matins. Mais maintenant que j’y pense, il y a une possibilité que se soit un élève de la Night Class. Et qui dit élève de la Night Class dit vampire. Qui sait si une de ces créatures de la nuit ne serait pas venue dans la forêt, guidée par l’odeur de mon sang. Bon d’accord, je ne me suis pas blessée, alors peut-être l’odeur d’une présence humaine. Qui sait.

Ce ne sont pas tous les étudiants vampires qui sont dociles comme des agneaux. La plupart sont ici dans le but d’apprendre à vivre en paix au côté des humains, mais j’en ai déjà vu qui n’ont pas été capable de se contrôler. Un soir, des filles de ma classe étaient sortis alors qu’elle en avait l’interdiction, tout comme moi d’ailleurs, et elles se sont fait mordre. Heureusement qu’on a effacé leur mémoire, sinon elles auraient été terrorisé à vie… Je me demande ce qu’on ferait si on apprenait que je savais tout. On me réserverait le même sort qu’à ces adolescentes ? Non. Je leur en empêcherais. Ce n’est pas par leur intermédiaire que j’ai appris l’existence des vampires. Mon père en était un et a assassiné maman et Shiro. S’ils voulaient m’effacer cette information, je perdrai le souvenir du comment ma famille est morte.

Au commencement, je n’avais aucune idée que cette académie était hors du commun. Il est vrai que je trouvais étrange que des gens fassent les cours la nuit, mais je ne me suis tout de même pas douté qu’ils puissent être des vampires. Mais j’ai fini par connaitre leur secret malgré moi. Mes sorties la nuit y sont pour quelque chose. Je dois dire que je me trouve plutôt douée. Je ne suis jamais fait attraper, et j’en suis fière. Je suis un véritable caméléon. Bon, peut-être pas à cet instant, étant donné que je sens qu’on me fixe. Bordel de merde. J’aimerais réellement pouvoir me camoufler, prendre la couleur du chêne. Pourquoi seuls eux peuvent posséder des pouvoirs ? Je voudrais bien pouvoir me rendre invisible, moi ! Ça serait cool. Je pourrais toujours me faire transformer mais… non ? Je ne veux pas devenir folle comme papa.

La voix est masculine. La voix me parle familièrement, nomme mon prénom. La voix, je la connais. Quel soulagement. Je soupire, je me suis inquiétée pour rien. Il aurait pu prendre parole plus rapidement ! J’ai vraiment eu peur, moi ! Je me demande ce que j’aurais fait si ça aurait été un vampire qui voulait de mon sang… ah mais oui, ce que je suis bête. Mon katana. Mon katana dans son fourreau, là, sur mon épaule. C’est bien pour me défendre si ce genre de situations arrivait que je l’emmène avec moi. On n’est jamais trop prudents. Je revois la scène où j’ai failli m’en servir contre Haku. Il m’avait mordu, et je flippais grave. Il s’est excusé avant que je ne lui coupe la gorge, mais ce n’était pas seulement pour s’en tirer je crois, il avait l’air vraiment désolé de son comportement.

Je tourne la tête vers mon nouvel ami et je soupire doucement. Depuis trois jours, c’est la même chose. Il ne sait que dire « Retourne à ton pavillon ». Je ne suis pas une petite fille, je suis grande. Je sors ma tête de derrière l’arbre et le fixe alors qu’il s’assoit sur le sol. Je suis trop haute pour tenter un saut. Je mets un pied dans le vide, puis l’autre, avant de les coller sur le chêne. Descendre, c’est toujours plus compliqué que de monter. Je fais de mon mieux, mais ça me prend un certain temps avant d’arriver à une hauteur raisonnable pour que je me laisse tomber. Je plie mes genoux en atterrissant, me relève et me rend près de Haku. Je lui souris et m’assoit à côté de lui.
-Tu ferais un très bon chargé de discipline ! Tu es le seul à pouvoir me débusquer.
Je ris légèrement en lui touchant le front d’un doigt, et j’ajoute :
-C’est môsieur qui sèche les cours qui me fait la morale ? Ce n’est pas très crédible.
Suite à mes mots, j’exécute une petite grimace accompagnée d’un clin d’œil, signe que je le taquine. Au moins on a un truc en commun : les cours nous ennuient tous les deux.
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